Tramezaïgues : patrimoine et curiosités

Tramezaïgues

Présentation du village

Tramezaïgues se situe en vallée d’Aure, à 960 mètres d’altitude, juste après le village de Saint-Lary-Soulan, sur un lieu historiquement stratégique, itinéraire transpyrénéen déjà connu avant les Romains. Les activités des habitants étaient tournées essentiellement vers l’élevage. Ses eaux thermales de bonne renommée, notamment celles du Garet, ont été déviées jusqu’à Saint-Lary. Le territoire communal, dans un cadre grandiose de haute montagne, s’étend jusqu’à la frontière espagnole en direction des granges du Moudang. Présence d’anciennes mines de plomb argentifère.

Pour en savoir plus sur Tramezaïgues, voici nos autres pages :

L’ancienne école

Le lavoir

Les cascades de Tramezaïgues-Rioumajou

La pendule à Salomon (film de 1960 tourné à Tramezaïgues)

Tramezaïgues (qu’on écrit aussi Tramezaygues) est posé sur un verrou glaciaire à la confluence de la Neste et du Rioumajou. C’est cette position géographique qui lui doit son nom qui signifie « Entre deux eaux » du latin Inter ambas aquas. Ses habitants possèdent deux sobriquets : 1- « Callays » (= les câlins), car les habitants passaient pour être flatteurs comme le renard de la fable. 2- « Oussatès » (= les chasseurs d’ours). Comme dans beaucoup de villages de montagne, de nombreux orages violents et des inondations, dont certaines désastreuses, ont été mentionnés, notamment au XIXe siècle.

La mairie

Tramezaïgues est le point de départ de nombreuses randonnées dont la plus célèbre est la très belle vallée du Rioumajou (située sur le territoire de Saint-Lary-Soulan).

L’église

L’église est dédiée à saint Denis que l’on célèbre le 9 octobre. Elle est implantée au nord du village, sur une position dominante, certainement pour compléter le dispositif d’observation en lien avec le château. L’édifice ancien a été agrandi et remanié en 1857. Abside romane. L’église a servi de décor spectaculaire pour le film de 1960 « La pendule à Salomon », voir notre lien en bas de cette page.

L’église est fermée à clé et ne se visite pas (merci de nous envoyer une photo de l’intérieur à loucrup@orange.fr) mais on peut observer à l’extérieur un chrisme finement sculpté, en réemploi…

… et un linteau de porte d’une ancienne armoire eucharistique.

Le lavoir et la fontaine

Le lavoir et sa fontaine ont été restaurés entre 2000 et 2002.

La fontaine-abreuvoir, à droite du lavoir est assez ancienne, édifiée en 1835. Vers la fin des années 1930, cinq bornes fontaines en fonte ont été disséminées dans le village, apportant l’eau potable dans tous les quartiers.

La fontaine-abreuvoir en 1910 et en 1950. Comme dans d’autres villages de montagne, elle est surmontée d’une croix.

Le château

Le château, construit sur un escarpement naturel daterait du XIIe siècle, édifié par Sanche d’Aragon qui souhaitait contrôler l’entrée de la vallée et faire face aux incursions arabes (Maures). Son donjon mesure 9 mètres de hauteur, bâti sur 3 niveaux. Le château servit longtemps de prison, comme à Cadéac, ce qui permit de l’entretenir et de le réparer jusqu’en 1808. Restauré en 1990.

Le château était défendu par des murailles crénelées et par un ravin au sud.

C’est un joli but de promenade en 10 minutes à pied en partant du village.

La Porte d’Espagne

Après avoir visité les ruines du château, vos pas vous mèneront en quelques petites minutes à la Porte d’Espagne.

Elle est légèrement en dehors du village (chemin indiqué depuis le site du château).

C’est un portique en pierre qui portait autrefois le nom de « Porte de Garetvielle » dressé en 1721 sur l’ancienne voie passante. Cette construction était à la fois censée filtrer les « Miquelets », bandits espagnols à la très mauvaise renommée et servir de poste de douane.