Bâtiments publics et services
Petite zone commerciale avec boulangerie, coiffeur... Il existe également un cabinet
médical, signe du dynamisme et de l’attrait de ce territoire.
L’église Saint-Barthélémy (fête le 24 août) date du XVIIe siècle. Son choeur à droite
est plus élevé que sa nef, et aussi plus ancien. Elle possède un ensemble complet
de mobilier baroque remarquable, attribué à Jean II Ferrère, mais comme beaucoup
de petites églises, elle est hélas souvent fermée à clef. Fonts baptismaux avec cuve
de pierre datée de 1615.
Portail monumental travaillé
Clocher surmonté d’un dôme
Dans le cimetière trône le buste du général de division Jean-Gabriel Laffaille (1815-1880).
A ne pas confondre avec le général Gabriel Laffaille de Pouzac dont il est le neveu.
Jean-Gabriel Laffaille, natif de Hiis, est le fils de Jean Jacques Laffaille, propriétaire,
et de Marie Anne Lasserre. Âgé de 17 ans, il intègre l’école polytechnique avec la
promotion 1832, rang 85, après avoir passé le concours à Paris. Jean Gabriel Laffaille
avance d’abord lentement dans la carrière militaire. Il est encore capitaine d’artillerie
en 1852 à l’avènement du second empire. Il est envoyé en Crimée. Il se distingue
à la bataille du pont de Traktir le 16 août 1855, où il est blessé. Il devient chef
d’escadron après la prise de Sébastopol, lieutenant-colonel après la campagne d’Italie
et colonel au Mexique. Au retour de cette expédition, il est nommé général de brigade.
Lors de l’entrée en guerre avec la Prusse il est commandant en chef de l’artillerie
à Metz. Il est fait prisonnier et envoyé en Allemagne. Revenu à Versailles, il se
distingue dans les combats contre les insurgés de la Commune de Paris. Il est promu
général de division puis nommé commandant en chef de l’artillerie du département
de la Seine et membre du comité de l’artillerie. Il est élevé à la dignité de grand
officier de la Légion d’Honneur. Il a effectué 48 ans de services, 16 campagnes,
a été blessé 2 fois et reçu 3 citations à l’ordre de l’armée. Il décède à Paris,
35 rue de Berry, le 17 décembre 1880, à l’âge de 65 ans (info site pageyral.com).
Il repose sur ses terres de Salles-Adour.
Croix monumentale sur la place de l’église, où autrefois se tenait un chêne énorme
de 8 mètres de circonférence (voir notre lien en bas de cette page).
Monument original en forme d’Arc-de-Triomphe
Nous ne disposons pas de beaucoup d’informations sur le château du village, aujourd’hui
demeure privée au sud-est de l’église. Il n’a pas de nom connu sinon celui de « château
de Salles ». Ce château d’origine renaissance XVIe siècle a été remanié au XIXe siècle.
On suppose qu’il a pris la place d’un château plus ancien à l’origine du nom du village
(Salles = résidence seigneuriale). Plusieurs familles se sont succédées : de Monet,
d’Armagnac et Pruède. En 1752, le seigneur signait les documents Salles de Pruède.
Arrière du château, construction en galets et briques que cache l’enduit.
L’Adour a joué un rôle majeur dans le développement de la commune. Outre l’usage
de l’eau et de sa force faisant tourner deux moulins à farine au XIXe siècle, toutes
les constructions anciennes (et les murs de clôture) sont faites des galets directement
prélevés dans le lit du cours d’eau. Autre avantage de l’Adour : un sol fertile pour
les cultures. Attention toutefois aux colères et aux débordements de l’Adour, surtout
à l’époque de la fonte des neiges au mois de juin. Le pont lui-même a été détruit
lors de la crue mémorable de 1875, remplacé dans un premier temps par un pont de
bois, puis par cet ouvrage à deux arches.
Le galet de l’Adour est bien mis en valeur dans le bâti ancien du village. Voici
quelques exemples.
Deux exemples de patrimoine rural intéressant : le poulailler-porcherie.
Salles tire son nom de l’ancien gascon « sala » (= manoir, résidence seigneuriale).
On lui a adjoint l’extension Adour pour ne pas le confondre avec un autre village,
Salles, du côté d’Argelès-Gazost à l’étymologie identique. Salles-Adour est un village
de plaine, à 4-5 km au sud de Tarbes, sur la rive droite de l’Adour, à hauteur du
village de Horgues qui est, lui, situé sur la rive gauche. Salles-Adour eut son heure
de gloire le 26 février 1950 quand le général de Gaulle vint présider une réunion
en petit comité dans la maison du colonel François de Carrère, ancien résistant.
Vue des habitations récentes, avec en toile de fond la chaîne des Pyrénées
Vitraux datés de 1885, conçus par l’atelier Charlemagne de Toulouse.
Voûte peinte et signée en 1872 par l’artiste Henry Astre