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Nistos

Présentation de la commune

Nistos était autrefois une dépendance du village de Bize. Elle devint commune en 1844 sous le nom de Haut-et-Bas-Nistos, puis s’appela définitivement Nistos en 1957 en accueillant le hameau d’Arize (autrefois partagé entre Sacoué et Nistos). Nistos veut dire « lieu où coule une neste ». Neste est un terme générique signifiant rivière. Des découvertes attestent d’une fréquentation ancienne du site vers la fin de la préhistoire et à l’époque gallo-romaine. Les richesses de la vallée de Nistos sont l’élevage des troupeaux et l’exploitation du bois. Mais sans industries et oubliée du tourisme, Nistos subit un exode rural impressionnant, passant de 2353 habitants en 1806 à 288 habitants en 1975.

Le lien qui unit tous les habitants de la vallée est la rivière Nistos qui coule tout le long de la vallée. Chaque ferme s’est installée à proximité du cours d’eau. Ici, tout s'appelle Nistos : le village, la rivière, la forêt et la station de sports d'hiver.

Bas-Nistos

La route unique qui traverse le territoire communal s’élève petit à petit de 551 mètres d’altitude à Bas-Nistos, 617 mètres à Haut-Nistos pour atteindre les 1887 mètres à la station de ski.

Bas-Nistos est le premier groupe d’habitations que l’on rencontre.

La mairie-école

L’église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bas-Nistos

Plusieurs photographies anciennes sont exposées en divers endroits du village. C’est une excellente initiative. Voici celle de l’église.

L’église de Bas-Nistos porte le millésime 1807.

Détail de l’église

Détail de l’église. Vieille ouverture en réemploi.

Cette petite ouverture porte la date 1625. Il est fort probable que ces pierres proviennent de l’ancienne église détruite.

Le monument aux morts et, derrière, une belle croix.

L’ancien bureau de poste

Habitat traditionnel de cette vallée

L’ancienne école de Haut-Nistos est la sœur jumelle de celle de Bas-Nistos.

Haut-Nistos

Environ 2 km après Bas-Nistos, nous arrivons à Haut-Nistos.

Nistos était un haut-lieu de la Résistance.

Intérieur de l’église.

L’église Notre-Dame de Bernadouze à Haut-Nistos

Vue prise du cimetière

Plusieurs moulins à eau le long de la rivière.

Nistos, terre d’élevage

Le territoire est trop accidenté pour être cultivé à grande échelle, aussi c’est l’élevage qui prédomine dans la vallée et il n’est pas rare de croiser les troupeaux le long de la route.

Si vous êtes dans le coin début juin, ne loupez pas la transhumance.

La station de ski

La station de ski de Nistos est curieusement située sur le territoire de Sarrancolin, bizarrerie des découpages administratifs ancestraux. Ouverte en 1991, c'est un espace de sports nordiques dédié aux randonneurs en ski de fond ou en raquettes à neige. On accède à la station en traversant le village très étendu de Nistos dans une longue succession de cours d'eau, puis en effectuant une rude montée de 12 kilomètres.

C'est le « Domaine des Dieux » où les pistes portent les noms évocateurs de divinités locales d'autrefois du panthéon pyrénéen : Ergé Dieu du Montsérié, Sylvain Dieu des forêts, Cybèle mère des Dieux, Abelio Dieu du soleil et des Garunis, Belisama Déesse de la nuit, Ageion Gardien des brebis, Arixo Dieu des montagnes et Fagus Dieu du hêtre.

Faire cohabiter une nature sauvage et fragile avec la vocation touristique des magnifiques panoramas montagnards est à la fois un défi et une nécessité économique. La station de Nistos a réussi dans ce difficile exercice d'équilibre. La saison d'été est plus calme mais le promeneur s'extasiera sur chaque sommet débouchant toujours sur un nouveau paysage, dans un environnement de prairies d'estives où tintent les cloches pastorales des vaches en liberté. Et même si les nuages les cachent par intermittence, ce territoire finit toujours par dévoiler ses reliefs escarpés, dont celui du merveilleux Aneto (3404 mètres d'altitude).

Curiosité : sur la route menant à la station de ski, on aperçoit pendant 1 ou 2 secondes le Pic-du-Midi-de-Bigorre. Soyez attentifs car on ne le voit qu’une seule fois durant les 12 kilomètres d’ascension.

Le mémorial anglo-canadien

Une plaque en anglais sur les murs de l’église de Nistos peut interroger le promeneur. Voici l’explication : Le 14 juillet 1944, un avion des Alliés chargé de parachuter des armes aux combattants du maquis de Nistos-Esparros s'écrasait au Pic du Douly, sur le territoire de Nistos. Les 7 occupants de l'avion sont morts (6 Anglais et 1 Canadien).

Des traces de l'accident sont encore présentes sur les lieux où les corps sont enterrés dans un petit cimetière avec stèles (au fond sur la photo). Un sentier mémoriel, dont le départ est accessible à mi-pente de la route menant à la station de ski, permet de découvrir cet endroit chargé d'histoire et de rendre hommage à des hommes morts loin de leur pays pour défendre la liberté.

Pour en savoir plus sur Nistos, voici nos autres pages :

Les écoles

Le mémorial anglo-canadien

Les lavoirs

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Le nez de Napoléon

Autre curiosité à Haut-Nistos : on peut admirer le Nez de Napoléon. Il se voit comme le nez au milieu de visage !

On le voit aussi très facilement depuis le village voisin de Seich.