Génos
Dans le cadre enchanteur de la vallée du Louron, sur la rive gauche de la Neste du
même nom, surgit Génos. La vallée était autrefois un lieu de passage vers l’Espagne.
On a même retrouvé une sépulture du bronze ancien au lieu-
Présentation du village
L’étymologie de Génos est obscure, même si l’instituteur de 1887 affirme que le nom vient de « étang », la zone étant très marécageuse autrefois. Au XIXe siècle, on disait Génost. Le sobriquet des Génosais est « Ets bouteillidis » (= les amateurs de bouteille), car beaucoup d’entre eux fréquentaient assidûment l’auberge où ils pratiquaient le Turquiflou (jeu de cartes). L’alcool aidant, les parties se terminaient de temps en temps en pugilat.
La mairie et l’école de Génos.
L’école de Génos, vue de l’autre côté.
La tour de guet
Le donjon et le quadrilatère de murailles, de ce qu’on nomme ici la Tour de guet, paraissent dater du XIIe siècle. Le château est déjà cité dans le cartulaire de Comminges en 1256. Le but de cet ouvrage défensif, placé sur la colline dite « Pouy de Garet », était de surveiller les gorges de Clarabide et la Pes. Le donjon mesure 9m. Un écrivain du XIXe siècle, Paul Féval, situe l’action de son roman de cape et d’épée « Le Bossu » au château de Génos.
Après la Révolution, le château devient communal. Les habitants viennent alors retirer des pierres pour leurs propres constructions. En 1899, le maire de Génos prit un arrêté interdisant de démanteler les murs du château.
Notre conseil : profitez des nombreuses tables à pique-
Le lac
En 1975, on mit en eau le lac de Génos-
Voici le petit barrage. L’instituteur de 1887 nous apprend dans sa monographie que le lieu était probablement autrefois un lac naturel, mais qu’un petit passage avait été créé par la main de l’homme pour laisser s’écouler l’eau et récupérer des terres agricoles. C’est ce petit passage qui a été comblé par le barrage de 1975, permettant de recréer le plan d’eau.
La vallée de la Neste du Louron dans les années 1960, avant le lac.
Patrimoine religieux
Comme l’ensemble de la Bigorre, c’est le culte catholique qui prédominait autrefois,
même s’il dut beaucoup lutter contre le protestantisme. L’église Saint-
Meurtrière confirmant la fonction défensive de la tour-
Portail d’entrée
Intérieur
Croix monumentale près de l’église.
Oratoire dédié à Saint-
Les ardoisières
Au XVIIIe siècle, Génos était un village pauvre parmi les plus pauvres de France. En 1786, sur 34 habitants, 24 ne pouvaient se nourrir ni se vêtir « sans le secours des bonnes âmes » déclarait le curé de l’époque. Afin de subvenir aux besoins de leurs familles, de nombreux Génosais et habitants des villages environnants se voient contraints de se louer comme saisonnier en Espagne ou de travailler dans l’exploitation des ardoisières de la commune.
En 1887, deux exploitations d’ardoises sont en service dans la commune, notamment celle proche du château. Entre 50 et 65 ouvriers viennent gagner un misérable pécule, principalement à la saison hivernale.
Petit wagonnet exposé à l’entrée de la commune.
La station de Val Louron
Depuis la création du lac artificiel en 1975, la vallée du Louron s’est tournée vers
le tourisme. Le 17 décembre 1980, c'était l'inauguration officielle de la station
de ski de Val-
Le 1er février 1996, le premier Ministre Alain Juppé annonçait, devant le Sénat, le retrait du projet de ligne à THT (Très haute Tension) dans le Louron, permettant de préserver des paysages sensationnels. Toutefois, les misérables paysans du XVIIIe siècle seraient bien surpris s’ils pouvaient voir aujourd’hui l’évolution de leur territoire.
Promenade dans le village
Les maisons les plus anciennes de Génos se situent en contrebas de l’église.
Certaines ont probablement utilisé les pierres de l’ancien château.
Fontaine aménagée devant la mairie.
Belle fontaine dans le village. Son eau avait autrefois la réputation de guérir les fièvres.
La maison Rumeau témoigne de l’amélioration des conditions de vie au début du XIXe siècle.
Vues aériennes
Pour en savoir plus sur Génos, voici nos autres pages :
Pique-