Bazet
Bazet, à quelques encâblures au nord de Tarbes, s’est établi sur la rive gauche de
l’Adour. Bazet profite à la fois de la proximité de la ville avec les avantages de
la campagne. Quelques rares trouvailles de tuiles et de poteries gallo-
Présentation du village
Notre conseil promenade : le lac
L’étymologie de Bazet est obscure.
Un patrimoine industriel et rural
Bazet a une double identité, à la fois rurale et industrielle. Si, en 1887, Bazet
ne comptait comme usine qu’un moulin à eau et une scierie mécanique, l’année 1922
voit l’arrivée d’une usine d’électro-
Mais le cœur du village a gardé de nombreuses traces de son passé agricole. Outre les nombreuses fermes, l’œil avisé peut apercevoir de beaux poulaillers ou encore l’ancienne bascule publique.
La bascule n’était, à l’origine, que le petit bâtiment de briques au centre.
La mairie
La mairie actuelle et son beau bassin.
Ce long bâtiment, presque en face de l’église, abritait l’ancienne mairie, le presbytère et les écoles de filles et de garçons où la cour de récréation était séparée par un petit mur pour ne pas les mélanger.
Le vieux château
Voici les vestiges du vieux château seigneurial de Bazet, grandement démoli après la Révolution. Il était installé sur une motte entourée de murailles et possédait un donjon. Siège d’une seigneurie dépendant de la baronnie de Bazillac, son rôle était de défendre l’entrée de Bazet côté Adour. Un temps occupé par les Anglais, cela valut certainement le surnom des habitants de Bazet « Les Anglais ». Le dernier seigneur du lieu fut le marquis de Montesquieu de Fezensac. On peut apercevoir les ruines depuis l’impasse du moulin. Seule une résidence « les jardins du château » rappelle le passé du lieu, qui semble être aujourd’hui dans le domaine privé.
De l’autre côté, une belle restauration a utilisé les restes de l’ancienne tour. Dans les années 1930, il portait le nom de « château Durac ».
L’arrière est livré au lierre.
Le château Bazerque
C’est la demeure la plus remarquable de Bazet, parfait exemple de bourgeoisie rurale. Le bâtiment est inscrit aux monuments historiques depuis 1997. On le voit difficilement à son adresse du 13 rue de l’église, derrière ses hauts murs…
…mais il est bien plus visible depuis la route d’Aurensan, avec en arrière-
Jolis frontons aux reliefs champêtres.
L’église Saint-
C’est une église classique remaniée au XIXe siècle, dédiée à saint Martin (fête le 11 novembre). L’intérieur est remarquable avec notamment un magnifique retable XVIIIe de Jean Brunelo. Hélas, le bâtiment est fermé à clé, et nous n’avons pas pu prendre de photos de l’intérieur (merci de nous envoyer une photo à loucrup@orange.fr)
L’église de Bazet est dédiée à saint Martin comme 49 autres communes des Hautes-
A noter qu’en 1930, les habitants de Bazet se rendaient, les jours de fête, dans le parc de la ferme Figarol ou Cantillac située 600 mètres plus au sud : ancien domaine du château de Cantillac (territoire de Bordères). Le parc magnifique, orné de statues, était un but de promenade. Le tout semble avoir disparu.
Porte de l’église
La mitre de l’évêque saint Martin ?
Le monument aux morts
Autrefois devant la poste, le monument a été déplacé sur un côté vers 2020 pour permettre un meilleur recueillement lors des cérémonies. L’auteur du monument est Octave Larrieu (Il a aussi réalisé le monument aux morts de Maubourguet). Sculpteur et céramiste, Octave Larrieu est né en Argentine, en 1881, et rentre très jeune en France. Il s’installe à Paris et côtoie des artistes célèbres comme Auguste Rodin, fait son apprentissage à la Manufacture de Sèvres. Il enseigne le dessin et débute au Salon des artistes, en 1907. Il sera un combattant de la Grande Guerre et sera gazé. Pour des raisons de santé, il vient s’installer à Maubourguet, en 1919, berceau de la famille.
Le pont sur l’Adour
C’est un très bel ouvrage d’art à trois arches qui reposent sur deux piles dans l’Adour.
L’adour vu du pont
Les abords du pont ont été aménagés pour le plus grand plaisir des pétanqueurs.
Le kiosque près du pont.
L’importance de l’eau
Les rigoles et différents canaux ont permis un grand confort des habitants de Bazet aux siècles derniers. On imagine difficilement aujourd’hui l’importance de ces aménagements titanesques.
Avec toute cette eau courante, pas besoin de puits dans les maisons, une simple pompe à main suffisait pour les besoins quotidiens.
Isidore Ducasse, comte de Lautréamont
François Ducasse surnommé « Le professeur », cultivateur, est né à Bazet. Il était
le père d'Isidore Ducasse dit « Comte de Lautréamont ». Sa mère était de Sarniguet.
Isidore Ducasse a séjourné plusieurs fois dans sa famille de Bazet. Il est revenu
à Tarbes à l'âge de treize ans et a fait ses études pendant six ans au Lycée impérial,
aujourd'hui Théophile-
L’ancien café Duffau
Un lieu important du Bazet d’autrefois était le café Duffau, au 7 rue Isidore Ducasse
(aujourd’hui cabinet médical). C’était le café-
Au hasard des rues de Bazet
Les maisons, dont certaines très belles, sont sagement alignées de chaque côté de la rue, comme des élèves bien sages.
La majorité du bâti ancien est constitué de murs en galets de l’Adour et de toits en tuiles.
Les services
Le village est dynamique et bien vivant, puisque outre deux écoles, on peut compter sur une poste et plusieurs commerces.
Bazet, village sportif
Le stade de rugby Léon-
Le stade de football Armand-
La belle salle multi-
Un très beau lac se laisse admirer à 5-
Plan de Bazet, vers 1930
Pour terminer, voici un joli plan de Bazet, vers 1930, dessiné par un élève-
Vues aériennes
Le lac de Bours-
Le quartier des usines
Le pont sur l’Adour