Arras-en-Lavedan

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Pour en savoir plus sur Arras-en-Lavedan, voici nos autres pages :


Sculptures à Arras-en-Lavedan

La Trilogie du Val d’Azun

L’usine à Diamants

L’école d’Arras-en-Lavedan

La triangulation des Pyrénées

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Présentation de la commune

Cet Arras là n'est pas le chef-lieu du Pas-de-Calais mais un village tout proche d'Argelès-Gazost. Il symbolise la porte d'entrée d'une des plus belles vallées des Pyrénées : le val d'Azun, fréquenté l'hiver pour ses stations de ski de fond ou de raquettes et l'été pour ses randonnées, son panorama ou sa route touristique des cols du Soulor et d'Aubisque. Arras est un nom d'origine très ancienne puisqu'il s'écrivait déjà comme ça au XIe siècle, mais son étymologie reste obscure.

Les historiens nous apprennent qu'un Castet Naü (château neuf) fut édifié ici, au XIIe siècle, à la place d'un premier château. Contrairement aux autres châteaux de la région du Lavedan, ce nouvel édifice présente des similitudes avec les châteaux de Gaston Fébus, notamment celui de Montaner. Il surplombe le village sur une colline, ceinturé par une enceinte polygonale constituée de hauts murs. Il fut occupé par les Anglais de 1360 à 1404 puis passa entre les mains de différents seigneurs. Le temps passa et le château tomba en ruines. Les corbeaux sculptés sont même vendus en 1879 pour décorer la tour de Vieuzac à Argelès. Couvert de lierre, l'ensemble n'est plus qu'un amas de pierres informes quand un nouveau propriétaire entreprend sa restauration dès 1996, sous le contrôle des bâtiments de France. Le château est sauvé. Situé à la sortie du village D918 direction Arrens.

Le château

La Tour de l’Abbadiale

La Tour de l’Abbadiale (ou manoir des abbés) tout à côté de l'église est devenue la Maison des Arts (expos, animations artistiques). Cette tour circulaire est le dernier vestige d'une abbaye laïque.

Le moulin à eau

Le Moulin à eau situé sur un des nombreux ruisseaux du village - rue de la Tour - dont le mécanisme est encore bien visible. Il est en outre agrémenté d'un petit lavoir de plein air récemment rénové.

La Fontaine Désirée

Cette fontaine de pierre tient son nom du fait que les habitants l'ont attendu sept ans (1874-1882). Le 15 août 1882, la fontaine « La Désirée » fut inaugurée.  En 1945, elle fut en partie détruite par un car, puis restaurée le 2 juin 1945. Tous ces éléments du patrimoine font partie d'un petit circuit fléché dans les rues du village.

Fours à pain

Ils sont situés au carrefour de la D103 et des routes de la fontaine et du Lac d'Estaing.

Ramassage de feuilles à l'ancienne avec la « saoumette »

Au titre d'un petit patrimoine en voie de disparition, voici deux photos prises en octobre 2012. C’est le ramassage de feuilles à l'ancienne avec la « saoumette » (grand sac de toile porté à dos d'homme) à l'automne sur les pentes abruptes du château fort d'Arras.

Déambulation dans le village

La promenade est d'autant plus agréable que partout dans la commune sont disséminées des œuvres d'art sculptées, réalisées par un collectif d'artistes de talent qui se réunissent à la maison des Arts.

Trois curiosités méritent d'être signalées. A l'entrée du bourg en venant d'Argelès, est indiqué sur les cartes le Saut du procureur, endroit vertigineux où un fonctionnaire malhonnête des impôts fut précipité en 1427 dans le vide par les villageois en colère. Un peu plus loin, une petite tour en pierres rappelle les tourelles construites au sommet des pics par les courageux officiers géodésiens qui effectuèrent, en 1825, des mesures de triangulation. Ces hommes, au péril de leur vie, furent les premiers à escalader certains sommets des Pyrénées (comme le Balaïtous ou le Palas) et ce monument leur rend hommage. Enfin, en contrebas d'Arras-en-Lavedan, au bord du gave d'Azun, est implantée la centrale hydro-électrique de Nouaux. Elle fut utilisée comme fausse usine de fabrication de diamants, en 1905, dans ce qui est considéré comme la plus grande escroquerie du XXe siècle. Cette histoire rocambolesque fit les choux gras des journaux de l'époque et fut même l'objet d'un exercice littéraire de la part de Marcel Proust, très inspiré, qui raconta des épisodes de cette affaire en imitant le style d'un certain nombre d'écrivains (Balzac, Flaubert, ...) : c'est « l'Affaire Lemoine ». Voir nos liens en bas de cette page.

Vues aériennes

Au premier plan, l’ancienne « Usine à diamants ». Voir notre lien en bas de cette page.