Antist

Présentation de la commune

A 7 km environ au nord de Bagnères-de-Bigorre, Antist est une commune qui s’est implantée sur la rive droite de l’Adour, dans une plaine très fertile. Le canal de l’Alaric, qui puise ses eaux dans l’Adour, traverse la commune en son centre.

Bâtiments publics

La mairie occupe les anciens logements de fonction de l’instituteur.

Au hasard des rues

Vues aériennes

Antist tire son nom du domaine gallo-romain d’Antistius (à l’instar du village d’Antichan en Barousse). Eugène Lafforgue situait en 1926 une probable villa gallo-romaine sur l’emplacement de la maison « d’ét Médéci ». Le sobriquet des habitants est « eths milhassèrs » (= les mangeurs de millet), car ils utilisaient autrefois ce grain.

Voici l’ancienne école, construite en 1872. La mairie d’autrefois occupait une partie de l’étage avant de déménager. L’école était au rez-de-chaussée, bien sûr.

Un bel espace de détente a été aménagé à proximité de la mairie : table de ping-pong, pique-nique, basket, jeux pour enfants…

L’église Saint-Martin

Le centre d’intérêt principal d’Antist est son église Saint-Martin (fête le 11 novembre). Habituellement fermée à clé, elle ouvre ses portes régulièrement, notamment à la belle saison (se renseigner sur le programme auprès du site internet de la maison des Ferrère à Asté).

Comme beaucoup d’églises de Bigorre, elle cache sous un extérieur modeste un mobilier baroque flamboyant. Elle a aussi la particularité unique pour la Haute Bigorre d’abriter des peintures murales anciennes que nous allons découvrir ci-dessous.

Retable, tabernacle et autel

L’autel et le retable, en bois, sont datés de 1759. Le retable est l’œuvre de Jean II Ferrère d’Asté tandis que l’autel a été sculpté par Darbo et Burtos. L’ensemble est classé aux Monuments Historiques depuis le 17 novembre 1952.

Détail du retable. Martin partage son manteau avec un pauvre.

Peintures murales

En 1990, lors de la dépose du retable pour restauration, on découvrit de magnifiques peintures murales assez bien conservées. L’église ayant été brûlée en 1569 lors des guerres de religion, on la reconstruisit très vite après. Les peintures murales sont donc estimées de cette époque. En 1759, on installa le tabernacle devant les peintures et on les oublia. De nos jours, le tabernacle est avancé de deux mètres par rapport au mur de l’abside, et on peut donc admirer ces peintures uniques dans le secteur de Bagnères-de-Bigorre.

La Crucifixion

La Trinité

Détails

Saint Martin, probablement.

Les armoiries du commanditaire des peintures. On distingue les trois étoiles du blason des seigneurs d’Antist, mais le reste ne correspond pas. L’énigme reste à éclaircir. De même, les stalles en bois de l’église n’ont pas encore été déposées et il semble que les peintures continuent derrière elles. Peut-être d’autres trouvailles à venir ?

Curiosités

A l’entrée de l’église, le corbillard restauré en 2002.

Le mécanisme de l’ancienne horloge de l’église a été conservé.

Le canal de l’Alaric

Le canal de l’Alaric traverse toute la commune mais c’est près de l’église qu’il est le plus intéressant à observer.

L’ancien moulin banal du seigneur est hélas couvert un toit en tôle.

Près de l’église, le bruit de l’eau est assourdissant mais l’Alaric ne déborde que rarement. Le canal est très ancien et, vu son nom, on le date du temps des wisigoths. L’administration de ce canal était après la révolution confiée à un syndicat élu par tous les propriétaires usagers. L’eau y était réglementée par des gardes nommés à cet effet. Truites et anguilles s’y rencontraient en grand nombre jusque vers 1860.

Le château

Les seigneurs Duffourc d’Antist possédaient un château à Antist. En réalité, c’était une modeste habitation reconstruite vers 1750, accolée à l’église et détruite au XXe siècle. Nous n’avons pas trouvé d’image. Les seigneurs d’Antist ont déménagé en 1493 à Mansan (près de Rabastens), puis au XVIe siècle à Saint-Plancard en Haute-Garonne et enfin à Tarbes. Un château à Antist ne leur était pas d’une grande utilité. Avant d’être démoli, il était devenu presbytère. Le moulin seigneurial fut vendu quant à lui en 1792.

Cadastre de 1808.

Notre conseil lecture

En 1926, l’abbé Eugène Lafforgue, historien, rédigea un ouvrage de 90 pages sur l’histoire du village. On y apprend de nombreuses choses sur les seigneurs, l’église, la Révolution… On doit encore pouvoir le trouver en bibliothèque ou en brocante.

Le joli dôme au-dessus du portail d’entrée de l’église date du XVIIIe siècle.

Le garage automobile Manse est une véritable institution à Antist.

Le cœur du bourg.

Pour en savoir plus sur Antist, voici nos autres pages :

L’ancienne école

Les églises brûlées en 1569

Pique-nique en Haute Bigorre