Adé

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Adé (autrefois Ader) tire vraisemblablement son nom du domaine antique d’Adarius (ou Ad-hari). Son nom est à rapprocher du village d’Adervielle ou de l’aviateur Clément Ader.

Présentation du village

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Pour en savoir plus sur Adé, voici nos autres pages :


Photos anciennes

Les chênes de la Buse

L’accident de train en 1936

D’autres photos du lavoir

L’école d’Adé

Le village est posé sur les dépôts de l’ancien glacier du Gave de Pau. Nous sommes à 4-5 km de Lourdes. Le surnom des habitants est « Eths leytassès » (= les laitiers) car les habitants vendaient le lait, notamment à Lourdes.

La mairie construite en 1849. Au rez-de-chaussée se trouvaient les écoles (garçons à gauche et filles à droite).

L’église Saint-Hippolyte

Le village d’Adé s’est bâti autour de sa motte féodale où se trouvait jadis un château entouré de remparts. Le château détruit, une église prit sa place mais trop petite ou ancienne, on bâtit cet édifice entre 1866 et 1878. Lors de la construction de cette église, on trouva dans les fouilles quelques corps et des coquilles provenant certainement de pèlerins de Saint-Jacques.

Portail monumental.

Belle porte en bois d’origine (XIXe siècle)

L’église est dédiée à saint Hippolyte. Au-dessus de la porte, une peinture murale raconte le martyr enduré par saint Hyppolyte.

Le monument aux morts devant l’église.

Le clocher a une hauteur de 31 mètres avec une belle flèche en pierre de Lourdes. En arrivant à Adé, les pélerins à destination de Lourdes pensaient souvent être arrivés. Il faut dire que l’église d’Adé a été conçue par le même architecte que celui de la basilique supérieure de Lourdes, Léopold Hardy.

Le château

Nous l’avons vu plus haut, l’église a été construite sur l’emplacement d’un ancien château des comtes de Bigorre. On raconte qu’il aurait été partiellement ruiné vers 1360 par les Anglais, puis définitivement rasé au XVIe siècle. Il reste sur le côté nord-est des traces des anciens remparts bien visibles.

Côté sud de l’église, on nous présente cette bâtisse comme la salle de gardes ou l’armurerie de l’ancien château.

On observe sur la muraille de nombreuses archères défensives dont certaines sont à ras de terre, indiquant que des fossés relativement profonds ont été comblés.

Des pierres et des ouvertures relativement anciennes accréditent cette thèse, même si l’ouverture en haut à gauche sur cette photo nous semble plutôt de l’époque Renaissance. La jolie fontaine est moderne.

La chapelle du Rosaire

En allant vers Tarbes, impossible de louper sur la droite la chapelle dite du Rosaire. D’origine ancienne, elle a été reconstruite en 1787.

Elle ne prit son appellation de chapelle du Rosaire qu’après 1858, date des apparitions de Lourdes.

Sous le linteau du portail à droite est insérée une pierre ancienne où on peut déchiffrer péniblement sur la dernière ligne la date 1606. Cette pierre était placée au XIXe siècle sur le seuil de la porte (source monographie communale de 1887).

La croix centrale de la chapelle nous montre à l’arrière-plan le plus haut sommet des Pyrénées françaises, le Pic du Vignemale (3298 mètres d’altitude) !

Le couvent

Les apparitions de Lourdes ont eu une influence sur le développement d’Adé. Une infrastructure pour accueillir les pèlerins s’est développée (3 hôtels, 1 camping) ainsi qu’un couvent pour accueillir des religieuses.

Croix et oratoire

Oratoire N-D de Lourdes (mission 1928).

En allant vers Bartrès.

Le lavoir

A la sortie d’Adé direction Tarbes, on trouve le lavoir, décoré ici pour « octobre rose ».

Fresque murale remarquable de la vie d’autrefois.

Juste à droite du lavoir, fontaine et abreuvoirs anciens.

Les moulins

Au XIXe siècle, on dénombrait quatre moulins à eau à Adé. Mais vu le peu de puissance des cours d’eau en été, les moulins ne fonctionnaient qu’à la saison hivernale. Nous avons retrouvé deux moulins, celui de la photo ci-contre est au centre du bourg. C’est le plus beau.

Le deuxième moulin, dit moulin Gastou, est à l’écart au sud du bourg. On le voit bien à gauche de la route qui mène à Lourdes.

Un petit ruisseau coule encore.

La voie ferrée

La voie ferrée longe Adé par l’ouest. Nous sommes sur la ligne Bayonne-Toulouse ouverte en 1866. Deux ouvrages d’art, un pont et un tunnel, ont été construits pour l’occasion à Adé. Malheureusement, un accident mortel (16 victimes) eut lieu le 23 septembre 1936 - voir nos liens en bas de page pour en savoir plus.

Le stade de rugby

Le rugby est une histoire ancienne à Adé puisque le club a été fondé en 1910, ce qui en fait deuxième club doyen du département après Tarbes. Le stade d’aujourd’hui porte le nom de Joseph Lopez. En 1972, c'était la relance du club sous le nom d'Union Sportive Adéenne.

Les services

On trouve l’école et la poste dans la petite rue qui passe devant la mairie.

L’épicerie multi-services est un lieu très animé du bourg.

Au hasard des rues

Beau bâti ancien, notamment le long de la rue de Bigorre.

L’architecture du secteur se caractérise de grands corps de ferme, possédant un portail monumental pour les chars et, presque toujours à droite, un petit portillon.

Observez les chasse-roues protégeant le grand portail des roues des chars de foin.

Notre conseil promenade

Sur la grande route de Lourdes, devant cet établissement, un chemin vous mène en 30 minutes devant 5 chênes remarquables au milieu d’un bois. Ce sont les chênes de la Buse. Attention, rien n’est indiqué, munissez vous d’une carte. Des pins ont été plantés un peu partout et ont ôté la magnifique vue qu’on avait autrefois sur le village et la montagne. Dommage. Mais la promenade est tout de même très agréable (possible à pied ou en VTT). Les plus courageux peuvent rejoindre Averan par ce sentier.

Poulailler-porcherie